Si TikTok, Instagram et Facebook étaient des établissements publics, la plupart des parents ne laisseraient pas leurs enfants s’y rendre seuls. La majorité des réseaux sociaux exigent que leurs utilisateurs aient plus de 13 ans (en raison des lois interdisant aux entreprises de collecter des données relatives aux enfants). Dans cette enquête menée par ExpressVPN, nous avons interrogé des enfants âgés de 4 ans (avec le consentement de leurs parents) qui fréquentent chaque jour les réseaux sociaux.
Afin de mieux comprendre comment les enfants utilisent les réseaux sociaux et les dangers auxquels ils sont exposés, ExpressVPN a mené une enquête auprès de 1000 parents français et de leurs enfants, âgés de 4 à 13 ans.
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Ce panel donne un aperçu des réseaux sociaux principalement fréquentés par les enfants interrogé, des dangers potentiels auxquels ils s’exposent et de la manière dont les parents gèrent les situations résultant de l’utilisation de ces plateformes en ligne.
Vous découvrirez les conclusions tirées à ce sujet et quelques conseils bienveillants pour les parents et leurs enfants pour une consommation internet responsable et sécurisée, ainsi que des conseils sur la façon dont les parents peuvent apprendre à leurs enfants comment se protéger sur internet.
Près de 4 enfants français sur 10 passent plus d’une heure par jour sur les réseaux sociaux
En France, 6 enfants sur 10 préfèrent encore l’interaction humaine à l’interaction virtuelle, le fait qu’un grand nombre d’entre eux passent plus d’une heure par jour sur les réseaux sociaux et les jeux en ligne est assez pertinent, de quoi soulever un certain nombre de questions pour les parents en termes de fréquentation et de contenus auxquels sont exposés les enfants.
Quelques éléments issus de l’enquête peuvent nous éclairer sur la facilité avec laquelle les enfants passent du temps en ligne. Près de 70 % des parents interrogés ont admis que leurs enfants ont leurs propres appareils pour se connecter à Internet, et 30 % ont suggéré que permettre à leurs enfants de se connecter en ligne est le seul moyen de les occuper tout en ayant du temps à consacrer à eux-mêmes. Curieusement, 14 % des parents interrogés ont admis que leurs enfants ne se connectent en ligne que dans un cadre scolaire, pour effectuer leurs devoirs.
Comme nous l’avons établi, toute exposition, qu’elle soit minime ou importante, expose les enfants au risque de s’exposer à des contenus de rencontrer des contenus inappropriés ou ou de croiser des adultes mal intentionnés ayant des intentions malveillantes qui pourraient les pousser à faire des choses qu’ils ne devraient pas faire. Nous aborderons ensuite l’écart entre les attentes des parents et les réponses réelles des enfants, ainsi que les outils utilisés pour contrôler l’activité en ligne. Cependant, il est réconfortant de constater que 61 % des parents interrogés discutent activement de la sécurité en ligne avec leurs enfants.
Les parents sont-ils soucieux des activités de leurs enfants sur internet ? Pratiquement aucun parent ne nous a déclaré donner carte blanche sans surveiller les activités de leurs enfants tout au long de l’année. Bien que certains le fassent plus fréquemment que d’autres, 39 % déclarent qu’ils surveillent l’activité de leurs enfants sur internet au quotidien.
Leurs méthodes consistent généralement à vérifier les téléphones et les tablettes des enfants, à en limiter l’accès, à les surveiller lorsqu’ils sont en ligne ou à utiliser des logiciels et des applications de contrôle parental.
Étant donné que peu de parents autorisent leurs enfants à ouvrir des comptes sur les réseaux sociaux, Il est plausible que certains enfants utilisent des plateformes de médias sociaux sans le consentement de leurs parents ou sans surveillance, même s’ils ont été autorisés à utiliser Internet librement. Cela pourrait se produire lors de l’utilisation d’un ordinateur ou d’un appareil mobile, car les adolescents peuvent accéder discrètement aux médias sociaux, potentiellement sans être remarqués par des parents qui ne sont peut-être pas pleinement conscients de l’étendue de l’utilisation de ces plateformes, en tenant compte de facteurs tels que les notifications et les configurations d’application
Les dangers auxquels les enfants sont exposés en ligne
Les parents sont souvent inquiets pour leurs enfants, mais à l’ère des réseaux sociaux, ils sont confrontés à une situation de vulnérabilité inédite. La plupart des parents connaissent les dangers potentiels des réseaux sociaux : la cyberintimidation, l’atteinte à la vie privée, la dépression consécutive à la comparaison aux autres et, plus inquiétant encore, les cyberprédateurs. Lorsque nous avons interrogé les parents sur ce qu’ils percevaient comme une menace en ligne, 82 % des répondants indiquaient que leur plus grande crainte était que leurs enfants soient victimes de grooming.
Mais quels sont réellement les sentiments des enfants et quelles sont leurs craintes? Seulement 8 % des enfants interrogés disent avoir été victimes de harcèlement en ligne, tandis que 92 % déclarent n’avoir jamais subi de harcèlement en ligne, ni connaître quelqu’un qui en aurait été victime. La principale préoccupation des enfants était de rencontrer quelqu’un de grossier ou de vulgaire en ligne (34 %), suivie de vidéos effrayantes et d’ images choquantes.
Parmi les plateformes où les enfants passent la plupart de leur temps:
- YouTube (35 %)
- Facebook (25 %)
- Snapchat (13 %)
- Facebook (9 %)
- Instagram (8 %)
Si l’on compare les Etats-Unis ou le Royaume-Uni à la France, YouTube se place toujours en première position des principales plateformes en ligne fréquentées par les enfants.
Les enfants ressentent le besoin de mentir lorsqu’ils sont sur les réseaux sociaux
Parmi les enfants interrogés sur les sujets sur lesquels ils mentent sur les médias sociaux, force est de constater que près de 6 enfants en France sur 10 estiment qu’ils n’ont pas besoin de mentir du tout. Près de 3 enfants sur 10 indiquent ont mentionné mentir sur leur âge, et 1 enfant sur 10 admet avoir menti au sujet de son adresse. Des aveux honnêtes pour des enfants, qui soulèvent toutefois des préoccupations sur la nature des informations qu’ils partagent, bien que des préoccupations persistent concernant la précision des informations qu’ils partagent.
Bien que nous ne les ayons pas interrogés sur ce qui les poussait au mensonge, le fait que certains enfants mentent au sujet de leur adresse, leurs activités et leur apparence sur les réseaux sociaux implique qu’ils ressentent le besoin de se protéger (probablement des inconnus). On peut également en déduire qu’ils essaient de se conformer à des normes sociales ou à la pression que les réseaux sociaux exercent sur eux, ce qui pourrait en fin de compte nuire à leur santé mentale.
L’utilisation de réseaux sociaux augmente proportionnellement au temps passé en ligne, d’où la nécessité de sensibiliser et d’éduquer les enfants aux dangers sous-jacents. La nécessité d’éduquer les enfants à la sécurité sur les réseaux sociaux n’a jamais été aussi importante.
L’éducation des enfants face aux danger d’Internet passe par les parents et l’école
Interrogés à ce sujet, 70 % des parents indiquent reconnaître qu’ils sont les premiers responsables de l’éducation des enfants et les garants de leur sécurité sur les réseaux sociaux. Un témoignage confirmé confirmée par les enfants interrogés, puisque plus de 60 % d’entre eux ont affirmé que leurs parents et tuteurs les avaient sensibilisés à la sécurité sur internet.
Alors qu’un petit nombre de parents seulement pensent que les écoles (15 %) et les réseaux sociaux (8 %) doivent jouer un rôle primordial dans la sensibilisation des enfants aux dangers d’internet.
Dans le graphique ci-dessous, vous pouvez observer les différentes méthodes adoptées par les 78 % des parents français interrogés qui ont admis surveiller l’activité en ligne de leurs enfants. Un peu plus d’un tiers d’entre eux ont choisi des approches avancées telles que l’utilisation de logiciels de contrôle parental ou d’applications dédiées. Par ailleurs, un nombre significatif préfère des méthodes plus manuelles qui exigent une surveillance active et une discipline, telles que la restriction de l’accès de leurs enfants à leurs appareils. Vous remarquerez également que certains parents privilégient la méthode classique mais fiable, en restant physiquement aux côtés de leurs enfants lors de leurs activités en ligne, permettant ainsi une supervision en temps réel.
Cinq conseils pour assurer la sécurité des enfants en ligne
Les enfants et les adolescents passent plus de temps devant les écrans. Non seulement la plupart des écoles encouragent l’apprentissage en ligne pour les travaux scolaires (notamment surtout après la pandémie de Covid-19), mais Internet est devenu un excellent moyen de préserver le lien avec la famille, l’entourage et les amis qui aide les enfants à rester en contact avec leurs amis et leurs familles.
La présence des enfants sur internet et les réseaux sociaux et les plateformes de réseaux sociaux étant inévitable, voici les précautions à prendre pour protéger les enfants en ligne.
1. Installez des programmes de contrôle parental
La mise en place d’un système de contrôle parental sur les différents appareils et applications peut contribuer à limiter le temps passé devant un écran par votre enfant, ainsi qu’à surveiller les contenus suggérés. ce à quoi il est exposé pendant sa connexion.
En utilisant des programmes de contrôle parental, vous pouvez :
- Gérer le contenu auquel chaque membre de votre famille a accès
- Filtrer des contenus spécifiques et bloquer les applications qui présentent des images, des vidéos ou des textes inappropriés
- Déterminer l’heure où votre enfant peut accéder à internet
- Définir une limite de temps pour la navigation en ligne (temps d’écran)
Installez des programmes de contrôle parental sur toutes les plateformes auxquelles votre enfant peut avoir accès, notamment :
- Les consoles de jeu
- Les applications et les services/jeux en ligne
- Les moteurs de recherche, tels que Google, Yahoo, etc.
- L’ADSL et le Wi-Fi
2. Favorisez une communication ouverte avec les enfants
N’hésitez pas à entretenir le dialogue et la communication installée au sein de votre foyer au travers de discussions ouvertes et bienveillantes. Faire preuve de transparence est essentiel pour inciter l’enfant à se conifer, y compris face au cyberharcèlement ou autres formes d’intimidations en ligne.
Votre enfant a du mal à se confier? Voici quelques réflexes qui pourraient vous servir dans ce cas :
- Demandez-leur d’utiliser une feuille pour s’exprimer et de la placer dans un bocal. Vous pourrez la lire plus tard discrètement pour ne pas les offenser.
- Demandez à vos enfants de vous envoyer un SMS ou un e-mail pour vous signaler tout événement inhabituel qu’ils rencontrent en ligne.
- Faites savoir à vos enfants qu’ils peuvent contacter enfance.gouv.fr s’ils veulent discuter avec une personne en dehors de la famille. Expliquez-leur que ce service leur fournit un accompagnement et des conseils pratiques.
3. Dissuadez vos enfants d’entrer en contact avec des inconnus
N’hésitez pas à marteler certains messages tels que le fait de ne jamais accepter de demande d’amis de la part d’inconnus, de répondre à des messages d’inconnus ou de simplement se méfier de toute personne susceptible de les solliciter.
- Expliquez-leur comment un internaute peut créer un faux profil et prétendre être quelqu’un qu’il n’est pas. Par exemple, il peut mentir sur son âge ou prétendre être un enfant ou un adolescent alors qu’il est en réalité un adulte.
- Dites à vos enfants de faire attention à ce qu’ils partagent en ligne avec leurs amis, même ceux qu’ils pensent connaître. Demandez-leur de ne jamais indiquer quelle école ils fréquentent et où ils rencontrent leurs amis. C’est le genre d’informations que des cybercriminels peuvent utiliser pour les localiser.
- Rappelez-leur les dangers des sites et des applications qui utilisent la messagerie directe et les conversations vidéo.
- Demandez-leur de vous prévenir immédiatement si un inconnu les invite à se rencontrer. Rappelez-leur qu’il n’est pas prudent de fréquenter une personne connue sur internet.
4. Renforcez la sécurité de vos identifiants
Veillez à mettre en garde votre enfant contre l’utilisation d’un nom d’utilisateur public qui ressemble à son propre nom. Par exemple, si le nom de votre enfant est Sarah Louise Smith et qu’elle est née en 2013, son nom d’utilisateur sur les réseaux sociaux ou les applications de jeu ne devrait pas être SarahLouiseSmith13.
Les noms d’utilisateur qui contiennent des informations personnelles permettent aux cyberprédateurs de localiser les enfants. Encouragez vos enfants à être aussi créatifs que possible dans la définition de leur nom d’utilisateur.
5. Utilisez un VPN
Un VPN ou réseau privé virtuel est votre parfait allié pour une navigation en toute confidentialité et sécurité. En plus de crypter votre navigation de bout-en-bout, un VPN vous permet de masquer votre adresse IP et donc votre identité, à l’abri des regards indiscrets, y compris sur le Wifi public. Vous pouvez non seulement protéger la navigation de votre enfant, mais également de tout votre entourage en installant l’application sur vos différents appareils connectés.